• Jolie lettre de divorce que vient de m'adresser France Télecom, après 27 ans de bons et loyaux services. J'ai attendu que la technologie soit assez mature pour passer au dégroupage total (Free étant le champion de la mauvaise foi pour remettre sur le dos de FT ses problèmes de précipitation et son service client nullissime).


        Madame, Monsieur,

        A la demande du nouvel opérateur que vous avez choisi et mandaté, j'ai mis en œuvre le  dégroupage total de votre ligne. Cette opération implique que vous ne serez plus en mesure d'utiliser les services que vous aviez auparavant souscrits auprès de France Télécom et/ou d'autres opérateurs.

        Désormais, pour toute information ou difficulté concernant votre ligne, je vous invite à  contacter directement votre nouvel opérateur.

        Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

        Le directeur du service Clients Opérateurs Tiers


    C'est assez ridicule comme lettre non ? On sent bien la rancoeur du FAI abandonné : genre sans nous, tu risques d'avoir des problèmes techniques et si c'est le cas: va voir ton nouveau mac, on veut plus te voir chez nous...

    Pff, ca faisait environ 3 ans que je leur donnais sans aucun service en retour 30 euros tous les 2 mois. FT a suffisamment profité de ma flemme de faire un courrier de demande de dégroupage total, je crois.

    Bon apparemment, ils ont amélioré leur courrier générique, c'est déjà ça, voir ici
    Le jeu des 7 différences


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  • Sur Facebook, un gars m'ajoute à sa liste d'amis. Ses noms et prénoms ne me disent absolument rien, sa photo non plus. COmme on a 2 amis en commun, j'accepte sa demande de mise en relation.

    Je lui envoie un petit mail un peu trop direct peut-être "euh, désolée, mais on se connaît ?", m'attendant à un banal "pas encore, mais c'est l'occasion". (pour ceux qui n'auraient pas encore compris, Facebook est la version hype et cultivée de Meetic - statut qui va se déprécier avec la banalisation de FBook en Français, mais passons)

    Il me répond "si, on se connaît, on s'est vus à XXXXXXX, tu ne te rappelles pas de moi ? Tes parents habitent bien à NOM_DU_PATELIN_DE_MES_PARENTS ?"

    Oups. Alors, je regarde sa photo à nouveau, bien consciencieusement, et effectivement il est fort probable que l'on ait pu se connaître à XXXXXXX. Il a deux prénoms, dont le deuxième est Yannick*. Et je me rappelle être sortie au cinéma avec un Yannick rencontré à XXXXXXX, il y a 2-3 ans. C'est le même prénom, il y a un vague air de ressemblance. Nouveau mail de ma part.

    "Ouiiii, c'est bien avec toi que je suis allée voir tel film ? je me souviens d'un Yannick avec qui je suis sortie au cinéma. Il faisait des études de sciences physiques et bossait le week-end dans une station-service."

    Nouveau mail de sa part.

    "Euh, tu confonds, moi j'ai étudié l'informatique."
    Fin de la conversation.

    Je suis NUUULLLE en relations. C'est pitoyable. En plus, si il ressemble vraiment à sa photo, il y aurait franchement eu moyen.
    Mais je pense que là, il va m'éviter les 3 647 prochaines années.
    On n'est pas sortis de l'auberge.

    * prénom d'emprunt

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  • Le sport national en France (après les apéros), c'est de critiquer les Etats-Unis. On adore ça. Il y eut une époque où la tête de Turc était Georges W. Bush (après la gestion calamiteuse du 11 Sept et l'entrée désastreuse en 2003 en Irak). Bon, OK, il l'avait mérité cette ire du public.
    De manière plus générale, tous les magazines français adorent les formulations du genre "la petite Frenchy qui bouleverse l'Amérique" (en parlant de l'oscar de Marion Cotillard), c'est la transposition du mythe Astérix: la France - ce petit village gaulois qui résiste à l'impérialisme américain.
    Bref, j'ai souvent cédé aussi - je le confesse - à cette critique facile. Critique complètement débile lorsque je me rends compte que j'ai très peu d'Américains dans mon entourage proche et que je n'ai jamais mis les pieds outre-Atlantique.

    Mais quand les Etats-Unis font quelque chose de bien, on en parle rarement, on déteste les prendre en modèle. Et pourtant...
    Prenez l'exemple de Barack Obama, le challenger de Hillary Clinton... Toutes les télés françaises étaient braquées sur leur duel au mois de Janvier. Vous pensez bien, quelle belle affiche: le candidat Noir contre la candidate Femme (de Bill en plus). Et depuis, je n'en ai plus entendu beaucoup parler.
    Pourtant, le discours de Barack Obama mérite - à mon sens - plus qu'une brève vu la profondeur de son analyse et l'honnêteté avec laquelle il soulève des problèmes sociaux qu'on a tendance à confondre avec des problèmes raciaux.

    D'abord un peu de contexte sur ce discours. Le candidat Obama a dû s'expliquer parce que la presse a sorti des sermons un peu euh tranchés dirons-nous du révérend Wright, son mentor spirituel.
    Que disait le pasteur en question ? Il remettait en cause l'attitude impérialiste américaine en matière de politique étrangère sur fond de rhétorique anti-blanc selon ses détracteurs.
    Bah franchement, à part la réserve qu'il aurait dû avoir en tant que personne ayant une autorité religieuse (je n'aurai jamais mélangé religion et politique dans un sermon), les critiques que le pasteur Wright a formulées, vous trouvez les mêmes dans le Monde Diplomatique, les milieux alter-mondialistes et beaucoup d'autres cercles intellectuels français. Mais c'est sûr que ce type d'analyse ne passe pas chez nos amis américains beaucoup plus patriotes que nous, en pleine campagne pour l'investiture au parti démocrate.

    Bref, passons sur la bourde de cet homme d'église, là où j'applaudis, c'est la manière dont Obama rebondit sur une enième tentative de déstabilisation (le grief habituel :c'est le candidat des Noirs qui veulent prendre leur revanche). Et le discours qu'il sert est à la fois un message fort de fraternité et à la fois une reconnaissance des souffrances des personnes quelque soient leurs couleurs.
    C'est tellement plus facile de monter les uns contre les autres. Réunir un pays au-delà des clivages historiques (séquelles de l'esclavage, de la ségrégation raciale aux US.), c'est une gageure - demandez ce qu'en pensent les Afrikaans à Johannesburg 17 ans après la fin de l'apartheid.
    Et le discours d'Obama, dans ce sens, est une formidable bouffée d'oxygène pour nos cerveaux habitués à raisonner en terme de "je veux prendre ce que j'estime me revenir de droit et tant pis pour les autres" et de "je veux garder ce que j'estime être à moi et tant pis pour les autres".
    C'est facile de surfer sur les divisions (déjà préexistantes) de notre société, de créer un ministère de l'Identité Nationale , (je n'ai toujours pas compris à quoi il servait au fait), le plus difficile est de rassembler les personnes au-delà de ces barrières sans se servir de ce qui est ancré au plus profond de notre être. (la haine de l'autre)
    Pendant la campagne présidentielle française, on avait affublé Nicolas Sarkozy de l'épithète "américain".
    Et si Sarko l'américain suivait l'exemple d'Obama pour une fois ?

    Le discours en VO, la transcription ici .
    En VF ici ou et




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  • Obsèques nationales   pour le dernier poilu décédé cette semaine.

    J'avais déjà dit ici  et   ce que m'inspirait ce souhait de l'ancien président.

    Est-ce que cette commémoration collective peut réparer l'abandon psychologique et matériel dans lequel on a laissé ses soldats ?

    « Dites-leur bien que l'Etat n'a pas été correct avec moi  » , parole de poilu... Whassh, ça fait mal !

     

    RIP, l'ami! 


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  • Dieu a ouvert un blog, c'est par ici >>

     
    Bon, c'est à prendre au 37e degré !
    En tant que croyante, je devrais p-e m'offusquer du ton irrévérencieux utilisé et des remarques à la limite du blasphème.
    Mais c'est servi avec tellement d'humour et c'est plutôt fin, que ça passe. (bon, j'ai pas tout lu encore...)
    Heureux les spirituels, car ils n'ont pas fini de rire d'eux-mêmes :-)
     


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