Vu l'autre jour dans le RER B: un grand Black, genre joueur de basket et amateur de hip-hop,complètement absorbé par sa lecture, sans s'en défaire. C'était un recueil de poèmes de Victor Hugo. C'est débile, mais c'est ce genre d'anecdotes qui me donnent un large sourire aux lèvres.

Vu sur la presse qui parle des médias, un grand tintouin sur la nomination de Harry Roselmack, journaliste noir, en remplacement de PPDA pendant l'été au Journal de télévisé de TF1.
Je suis allée mater sa trombine, il est vraiment très beau (en tout cas un milliard de fois plus que PPDA), ça me donne presqu'envie de regarder le JT de TF1. En fait, non, faut pas pousser quand même, même si on me paye, je ne le ferai pas passke ça reste le JT de TF1...

Subie l'autre jour au boulot, l'anecdote suivante. Je dois appeler une dame avec qui on travaille, très vieille France des années 30 (j'espère que je ne choque aucun de mes lecteurs :)).
Un truc typique de cette dame, c'est lorsqu'on épèle un nom au téléphone, elle égrène les lettres avec une intonation digne des manuels de savoir-vivre à l'intention des jeunes filles de bonne famille.
Honnêtement, je n'ai pas l'habitude de me présenter ainsi: Malaga,
M comme Marie
A comme Agnès
L comme Laurent
A comme Agnès
G comme Gauthier
A comme Agnès

Encore que là, c'est fastoche parce qu'il y a 3 A. Mais allez lui épeler un nom un peu plus exotique (le mien en gros) avec au moins 5 lettres de l'alphabet différentes. Il faut beaucoup d'imagination pour trouver autant de prénoms que de lettres différentes et au milieu je ne me rappelle plus à quelle syllabe j'en étais.
Bref, j'en étais à "I comme ... Idir", la madame me reprend : pardon ? Vous avez dit "I comme Isidore" ? (le prénom inusité depuis 1918, OK, j'exagère, ce prénom a été donné moins de 10 fois en 1980 de source sûre )

Et je me suis renseignée, l'alphabet téléphonique , ça existe vraiment. Avec des "B comme Berthe", "C comme Célestin" et "Y comme Yvonne".

Pour moi, la France sera plurielle lorsqu'on aura un alphabet téléphonique avec des "A comme Ahmed", "L comme Li", et "Z comme ZInedine", sans qu'on tique parce qu'on a entendu un prénom exotique.

Un point de vue intéressant à lire :
Aziz Senni, la France tu l'aimes... ou tu la changes .

Et puis en livre:
Gaston Kelman, Je suis noir et je n'aime pas le manioc .