• Des journalistes immondes

    AU lieu d'avoir un tantinet un recul et un peu de dignité, les charognards du Monde pondent un article désespérement creux sur la réaction de M. Juppé.
    Ils s'attendaient à quoi franchement ?
    "Je suis content d'être évincé du gouvernement à cause d'une règle débile?"
    Ils feraient mieux de trouver des sujets avec de la vraie info.
    Mais bon, c'est du journalisme à la française.
    J'ai l'impression de lire la rubrique Psychologie d'un magazine féminin avec l'analyse des signes d'une dépression, un "masque de sérénité qui ne trompe plus personne", "il s'est mué en une boule de ressentiment".
    Je pense que si j'avais écrit pareil article pendant mes études j'aurais eu au mieux un 1/20 au pire une remarque du genre "cet article aurait été plus pertinent dans Télé 7 jours". (ne vous moquez pas, j'ai déjà eu ce commentaire sur un article que j'ai rendu une fois !)

    Alain Juppé aux journalistes : "Si je pouvais crever, vous seriez contents"

    LE MONDE | 19.06.07 | 14h43  •  Mis à jour le 19.06.07 | 14h43

        
    Le Juppé nouveau est reparti, comme il était venu. Par la grâce de son retour au gouvernement, l'homme était apparu affable et conciliant, à mille lieues de son image de responsable politique cassant, sûr de lui et autoritaire. Comme émoussé après l'exil canadien qui semblait avoir agi sur lui comme une thérapie, il disait avoir beaucoup appris sur lui-même. Mais, au lendemain d'une sévère défaite électorale dans son fief bordelais qui l'oblige à quitter un ministère construit à ses mesures, il s'est mué en une boule de ressentiment.


    Assistant, lundi 18 juin, à l'inauguration du salon des vins et spiritueux Vinexpo, à Bordeaux, il a refusé de livrer le moindre commentaire aux journalistes qui l'attendaient sur place, les renvoyant à ses déclarations de la veille, saluées à droite comme à gauche pour leur dignité.

    Mais il leur en a assez dit pour laisser deviner l'ampleur de son désarroi. Et son incompréhension face à ce revers qui signe peut-être la fin de sa vie politique. Visage fermé, s'efforçant d'afficher ce masque de sérénité qui ne trompe plus personne, il a lâché à la presse : "Ce que vous voulez, c'est que j'aille très mal, c'est cela qui vous exciterait. On sent une délectation amusante." Il ajoute encore : "Si je pouvais crever, vous seriez contents."
    TENTATION DE VENISE

    Face à ces signes de dépression, ses amis ont cherché à le réconforter. Pressentant une nouvelle "tentation de Venise" comme celle qui avait suivi sa démission du poste de premier ministre en 1997, ils sont tentés de la prévenir. "Ne sois pas tenté par la posture tragique du tout ou rien, lui a expliqué l'un de ses proches. Tu as une légitimité, les Bordelais ont besoin de toi."

    M. Juppé, qui réunira son conseil municipal mercredi 20 juin, laisse planer le doute sur son désir de demeurer maire de Bordeaux. "Il se comporte comme un homme qui veut tout plaquer", se désole un des amis.

    Du coup, l'UMP s'inquiète et souhaite que l'homme blessé de la droite consente un ultime effort pour son camp en allant au bout de son mandat de maire et en conduisant la liste UMP aux prochaines municipales. Lundi, la majorité municipale l'a pressé de rester à son poste. "S'il quitte la mairie maintenant, c'est foutu pour 2008", calcule un élu aquitain. Un effort ? Pour M. Juppé, il ne pouvait s'agir que d'un nouveau sacrifice.
    Philippe Ridet



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