• Enfin, moi c'est plutôt Jacques.



    C'est mon Amérique à moi
    Tant pis si elle est trop bien pour moi
    Comme dit son cousin Gaspard
    Demain j'attendrai Madeleine
    On ira au cinéma
    Je lui dirai des "je t'aime"
    Et Madeleine elle aimera ça.

    Jacques Brel forever !

    EDIT: oui, ce billet n'est qu'une rediffusion d'une vieillerie, mais qui s'en rappelait entre nous ?


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  • Il reste sur le mur quatre bouts de Patafix arectangulés. (alignés en rectangle, ça sonne bizarre non ?) Seuls rescapés d'un bonheur oublié, elle a dû décrocher les souvenirs trop douloureux.
    Elle cherche une colocataire car elle se retrouve seule à payer le loyer de cette grande maison. Le bus qui m'y emmène a pour prochain arrêt "bout du monde". Je descends juste avant. Tout le quartier a été refait. Sûrement par les mêmes promoteurs, ou alors des plagiaires. Les mêmes pavillons, les mêmes jardins, les mêmes zones commerciales ayant la forme d'entrepôts, la très-lointaine-banlieue. Son adresse ?  Fin fond du bout du monde, à droite. Elle y vit depuis quelques mois avec sa fille de deux ans. Sans rentrer dans les détails, elle m'explique que son mari et elle ont trouvé ce petit coin de paradis isolé pour y construire leur futur en commun. Mais le changement de job du Monsieur l'oblige à être sur les routes du pays 3 semaines dans le mois.
    Je me demande si elle croit elle-même à son histoire. C'est un peu comme lorsqu'on dit aux enfants "papa est parti faire un long voyage" pour éviter de parler de la mort ou d'un divorce.
    "J'attends de cette maison qu'elle soit un foyer, pas un hôtel. Ce qui était sa vocation première, mais les circonstances de la vie ...", sa voix s'étouffe dans un regret. Sans animosité. Silence de compassion pour ma part.
    Elle m'offre le verre de l'amitié et allume la télé pour son soap-opera préféré. Je deviens transparente, c'est son rendez-vous quotidien, qu'elle ne ratera sous aucun prétexte, même si c'est pour trouver la coloc qui lui donnera un peu plus de compagnie dans ce triste quotidien solitaire.
    Je m'amuse avec la pitchoune livrée à elle-même, cherchant un moyen discret de m'éclipser sans paraître impolie. Journaliste toujours, j'essaye de relancer la conversation sur la nécessité d'avoir une voiture ici.
    "Je suis en train de passer mon permis. Avant, je n'en avais pas besoin parce que c'est mon mari qui conduisait. Maintenant, pour la petite, il faut que je puisse me débrouiller seule".
    Le soap-opera n'en finit plus de débiter ses débilités. Je me lève, j'ai au moins une heure de bus pour regagner mes pénates. Je m'excuse poliment et prends congé.
    Elle a dû se douter que je n'étais pas du tout emballée d'aller m'isoler dans un tel environnement épanouissant. Je n'ai même pas demandé à combien s'élevait le loyer. La prochaine fois, je ferai au moins cet effort de politesse.

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  • Dans ma vie, il y a un ou deux gentils garçons qui m'ont déjà dit que j'étais une fille cultivée et distinguée. Y a pas à dire, l'amour ça rend aveugle... Mes amis-du-top-5 pourraient jurer qu'il n'y a pas plus terre-à-terre que moi.
    En ce moment, je loge chez une gentille anglaise qui a des merveilleux lapins. En fait, moi et les animaux à la base on n'est pas trop copains. A part les cochons de lait et les poulets grillés, mais ça ne compte pas.
    Pour l'instant la cohabitation se passe plutôt bien. Sauf que leur maîtresse s'est absentée quelques jours. Du coup, ils sont vachement stressés et ils courent partout dans la maison. Ils grignotent tout ce qu'ils peuvent attraper, y compris la peinture des murs. Et surtout, ils chient partout.
    Franchement, c'est abuser ! Je retrouve des excréments de lapin sur les fauteuils, sur la moquette. Les 3 premières fois, j'ai ramassé et jeté. Mais là, je ne peux plus supporter l'odeur. Je laisse le nettoyage à la gentille dame payée pour s'en occuper. (ça ne me serait même pas venue à l'idée un tel service, mais il faut dire que pendant les vacances, cela dépanne bien!).

    Commentaire d'ami-du-top-5 à qui je raconte ces trucs qui me pourrissent la vie:
    - bah mange-les ! Ce sera plus propre après.
    - attends, je les laisse le faire à ma place. Tu te rends compte, ces lapins mangent tout. Même leurs propres excréments !
    - euh... Je parlais des lapins.

    Euh, je crois que je viens une fois de plus de griller ma carte "jeune fille distinguée et pleine de bon goût". J'ai honte.

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  • Une voix magnifique, celle de Melody Gardot. J'adore.

     


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  • Un ami m'a envoyé ce bout de mail il y a quelques jours. Mais c'est tellement vrai que je me devais de le partager...

    C'est quand on est sur le départ que tout ce qu'on n'attendait plus arrive. C'est pas la loi de Murphy mais ca y ressemble. C'est logique : décider de partir c'est provoquer le dénouement de  toutes les choses laissées en attente. Des petites choses et des grandes. Par exemple des connaissances qui n'ont jamais fait un pas vers toi et dont tu n'attendais plus rien vont brusquement t'inviter à passer le we chez eux en disant « merde ca fait longtemps qu'on aurait dû le faire », c'est un grand classique du remord pré-aéroport. Il faudrait vivre comme si on devait partir demain, ca illumine tout. (...) Au Burkina,  le roi Mossi chaque vendredi exécute la cérémonie du « faux départ ». C'est un symbole, il fait semblant de se barrer pour provoquer le chœur unanime des sanglots des courtisans, ca solutionne toutes les embrouilles.

    J'aimerai trop avoir la classe du roi Mossi moi aussi :D

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